Qu’est ce que la proactivité?
Être proactif, c’est être cocréateur de sa vie et cesser de se donner des excuses pour ne pas avancer vers ce que l’on souhaite. Être proactif, c’est prendre responsabilité de la situation en regardant ce sur quoi nous pouvons agir, notre cercle d’influence, plutôt que d’être dans le rôle de la victime et mettre notre attention sur ce que nous ne pouvons pas modifier, le cercle des préoccupations.
Nous manquons d’argent pour réaliser notre rêve à temps plein, les conditions ne sont pas idéales, notre travail nous passionne, mais notre patron nous gâche la vie, nous manquons d’inspiration pour prendre des décisions ou pour agir, nous avons de la difficulté à nous adapter aux nouvelles tâches. Quand nous sommes dans le flow, nous ressentons bien la vague et tout à coup plouf, elle n’est plus là, et nous nous débattons avec le courant pour rejoindre la rive.
Toutes ces conditions peuvent nous écarter de notre vie rêvée et si nous choisissons la zone des préoccupations, ce sont les excuses qui vont influencer nos choix. C’est ce que j’appelle la maladie de la « stacause ». Peut-être que vous ne comprenez pas, mais au Québec, lorsque nous ne nous responsabilisons pas et que nous trouvons des excuses pour expliquer la situation, nous parlons de « stacause » (c’est à cause) comme ceci :
- C’est à cause de ma voisine si j’ai dû vendre ma maison, ce n’était plus vivable.
- C’est à cause de mon enseignant si je n’ai pas réussi ce cours, c’est un incompétent, il ne devrait pas enseigner.
- C’est à cause de mon manque d’argent si je n’ai pas commencé mon projet.
- C’est à cause du manque de temps, je n’ai pas une minute à moi.
Continuellement, à chaque instant, nous avons des choix à faire et nous devons prendre pleinement responsabilité de la situation dans laquelle nous baignons. En sommes-nous conscients? Sommes-nous proactifs par rapport à ces choix? Ou prenons-nous nos décisions plutôt en réactivité à un malaise, une insatisfaction ou pire encore dans un moment de colère?
À partir de quel endroit prenons-nous nos décisions, d’une zone d’impuissance ou d’une zone de pouvoir et de responsabilité? Concentrons-nous notre attention sur notre zone d’influence ou plutôt sur ce que nous ne contrôlons pas? Il est vrai que nous aimerions être dans le flow, que tout soit fluide à chaque instant, que la magie opère, mais je crois que tant que nous ne serons pas partenaires de notre inconscient, nous aurons des moments de bousculade où l’énergie du combat sera présente ou pire encore, les pensées d’abandon, en nous suggérant que nous ne sommes pas faits pour cela, que c’est pour les autres, que c’est plus facile pour eux.
Lorsque nous n’avons pas d’intention positive pour nous guider (voir l’article Réalisez vos rêves grâce à votre intention positive), lorsque nous n’avons pas donné un sens à notre vie, ou du moins à nos actions si nous n’avons pas de projet de vie, nous privilégions le confort, la facilité, le plaisir au détriment du sens et des valeurs que nous pourrions donner à notre vie. Ainsi, lorsque nous mettons du sens à notre vie et que nous voulons nous accomplir, l’énergie rejaillit et ne circule plus de la même façon, et c’est dans ces moments qu’il faut faire appel à notre intention positive pour passer cette étape de bousculade, car nous avons quelque chose à comprendre et à dénouer.
« Ce n’est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont nous y répondons qui nous fait mal. »
S. COVEY
Le libre arbitre
Viktor Frankl est la preuve que nous avons cette liberté de choisir à chaque instant. Connaissez-vous ce psychiatre juif qui, sous le règne des nazis, fut déporté dans un camp de la mort? Plongé dans les circonstances les plus dégradantes, il a découvert en lui ce pouvoir, cette richesse de l’homme: la conscience de soi. Pour comprendre un principe fondamental de la nature humaine : entre le stimulus et la réponse, l’homme a la liberté de choisir, c’est ce que l’on appelle le libre arbitre.
Cette liberté de choisir exprime ces dons que nous sommes uniques à posséder. En plus de cette conscience de soi, nous possédons notre imagination, cette capacité de créer dans notre esprit ce que nous désirons et encore plus. Lorsque nous avons un projet, un souhait, notre imagination est très utile pour nous faire avancer plus rapidement en visualisant notre projet dans ses moindres détails et en planifiant toutes les étapes. Plus vous le ferez, moins vous aurez de blocages.
Nous possédons aussi une conscience, des principes, des croyances, des valeurs qui nous sont propres et également cette faculté de sentir si nos actions, nos pensées sont en cohérence avec nos valeurs, ce que l’on appelle la congruence.
Nous avons aussi une volonté de choisir, de faire, de penser, complètement indépendante. Nous possédons la capacité de choisir d’agir sans tenir compte de l’influence des autres et des forces autour de nous. Attention, ici, je ne vous suggère pas de ne pas prendre en considération les messages de votre environnement, mais je veux dire que nous n’avons pas à continuer la boucle systémique (voir article).
Nous pouvons décider de notre propre hiérarchie des valeurs et agir en conséquence et non pas en réactivité à notre environnement ou à notre conditionnement. Que voulons-nous faire passer en premier : les êtres qui nous sont chers, nos biens personnels, notre santé ou nos engagements peut-être? C’est à nous de choisir.
Parce que nous sommes par nature responsables (capables de répondre), nous avons le choix de croire que nous détenons les habiletés nécessaires pour répondre aux différentes situations que la vie nous amène ou nous pouvons affirmer que nos vies ne sont guidées que par nos conditionnements, nos programmations et par les circonstances. Nous pouvons penser que nous sommes impuissants, que notre libre arbitre est pratiquement inexistant et que de toute façon, c’est notre inconscient qui tient le gouvernail.
« Ce n’est pas la chute qui est importante, mais la façon dont nous atterrissons et dont nous nous relevons. »
M Desjardins
Désirons-nous avoir le choix?
Nous avons l’état de flow qui est directement lié à la conscience élargie; plus nous sommes connectés, plus notre conscience est élargie, plus nous sommes dans le « nous ». Nous ne sommes plus seuls, et toutes les forces sont là pour nous soutenir. Quel cadeau de la vie lorsque nous sommes ainsi dans notre élément, comme un poisson dans l’eau, où rien ne nous résiste!
« UN CHOIX EST TOUJOURS MEILLEUR QUE PAS DE CHOIX DU TOUT. »
Si nous n’utilisons pas nos pouvoirs, notre capacité de choisir et que nous nous laissons guider par nos automatismes, les circonstances, l’environnement, nous devenons réactifs.
Plus nous sommes préoccupés, plus nous sommes stressés, plus nous sommes épuisés, plus nous sommes réactifs.
Pas de choix du tout, nous ne faisons que réagir, nous nous laissons diriger par le choix des autres. Nous pouvons devenir affectés par la température extérieure, par la quantité d’amis que nous avons ou encore par la « météo sociale ». Alors, si les gens nous traitent bien, nous sommes bien et s’ils nous traitent mal, nous devenons défensifs, en colère ou encore nous évitons les situations. Ainsi, sans le vouloir, nous devenons à la merci des autres et de leurs comportements, de notre environnement.
Les proactifs se dirigent en fonction des valeurs auxquelles ils ont réfléchi, qu’ils ont choisies et qu’ils portent à chaque instant intrinsèquement. C’est ce qui motive leurs choix ainsi que leurs comportements. Ils ont confiance en eux, la plupart du temps. Ils sont toujours influencés par les stimuli extérieurs physiques, sociaux, psychologiques, mais leur réponse est moins immédiate, car ils se donnent les moyens d’être moins réactifs et d’être dans leur zone de puissance.
Pour ma part, j’utilise l’état de cohérence cardiaque et ses différentes techniques afin de revenir rapidement dans une position d’observateur et ainsi, de bien voir les différents choix qui me sont offerts. En pratiquant quotidiennement la cohérence cardiaque, en alignant nos 3 cerveaux, le cerveau de la tête, celui du cœur et celui du ventre (voir article sur La communication du cœur), il devient possible d’accéder à la position d’observateur, même dans des situations déstabilisantes.
« Ils ne peuvent pas nous enlever notre dignité si nous ne la leur cédons pas. » Gandhi
« Personne ne peut nous blesser sans notre consentement » Roosevelt
« Ce n’est pas ce qui nous arrive, mais la façon dont nous y répondons qui nous fait mal. » S. COVEY
« Ce n’est pas la chute qui est importante, mais la façon dont nous atterrissons et dont nous nous relevons. » M Desjardins
Avons-nous du pouvoir?
Si nous reprenons l’analogie de la voiture, nous avons des pouvoirs qui sont puissants et directs.
Si je vous demande de lever votre main droite et de la mettre sur votre genou, c’est facile, n’est-ce pas, en tout cas si vous avez le contrôle de votre main bien entendu?
Ensuite, nous avons le pouvoir de la parole. Si je vous demande de dire « je suis une personne bienveillante et intelligente qui a une vie heureuse », là aussi, c’est facile. Peut-être par contre que ces paroles ont suscité en vous des pensées et des émotions, comme de la joie, et que vous étiez convaincus par ce que vous disiez ou au contraire, peut-être avez-vous vécu de l’incongruence, car vous avez eu des pensées de désapprobation et que cela a suscité en vous du découragement ou une autre émotion. Donc ici, la parole fait partie de nos actions, de nos pouvoirs directs; elle est comme la roue avant de notre voiture même si nous constatons que nous pouvons induire des états non désirés.
Si maintenant, je vous demande de penser à votre dernière fin de semaine, est-ce facile?
Oui, il est facile de diriger nos pensées, donc nous allons mettre nos pensées sur l’autre roue avant de notre voiture, car même si nous savons que nous ne dirigeons pas toujours nos pensées, nous pouvons utiliser beaucoup de stratégies diverses pour que notre mental soit une grande force. Nous n’avons qu’à regarder les grands maitres comme David Blaine ou Houdini. Soyez sans crainte, nous n’essaierons pas de faire comme eux!
Maintenant, si je vous demande de vous mettre immédiatement en colère, il se peut que vous ayez de la difficulté à faire ce que je vous demande. C’est pour cette raison que nous allons mettre nos émotions sur une roue arrière. Certains auront réussi à se mettre un peu en colère et ils auront utilisé la stratégie de la pensée : ils auront pensé à une situation qui les a mis en colère. Vous voyez ici que nos pensées sont plus facilement dirigeables que nos émotions.
Et maintenant, quant à notre dernier pouvoir qui se révèle par nos manifestations physiologiques, c’est-à-dire nos sens, nos perceptions, notre énergie, nos ressentis physiques, en avez-vous le parfait contrôle? Si je vous demande d’accélérer votre rythme cardiaque ou d’augmenter votre niveau d’énergie ou encore de vous donner la chair de poule ou de ressentir l’énergie dans votre main droite, que diriez-vous? Que c’est très difficile et que vous êtes incapables de le faire. C’est ce que nous croyons, mais il est possible avec différentes stratégies d’avoir une certaine maîtrise de nos manifestations involontaires (voir les articles sur la cohérence cardiaque, le stress, le sommeil), la dernière roue de notre voiture.
Nous pouvons nous mettre dans un état optimal, et cela, artificiellement. Il est possible en utilisant tous nos pouvoirs de nous mettre dans un état de cohérence et d’alignement. Plus nous nous entraînons, plus cet état optimal sera facilement accessible.
LES SOLUTIONS
Maintenant que vous connaissez vos pouvoirs, il est bon de faire un exercice d’appropriation. Commencez à observer celui de votre parole. Les mots sont de l’hypnose, tout ce que vous vous dites ou dites aux autres, vient de vos croyances et si vous commencez à vous dire de nouvelles choses déjà, vous commencez à vous reprogrammer.
Avez-vous un langage d’une personne victime ou d’une personne proactive?
Lequel de ces langages avez-vous tendance à utiliser?
Plus nous sommes stressés, moins notre conscience est élevée, nous sommes dans le mode automatique, nos choix sont pauvres, et moins nous avons accès à notre volontariat et à notre volonté. La pratique de la cohérence cardiaque (pour télécharger l’Arrimage au coeur c’est ici), la méditation (pour télécharger la méditation du sourire c’est ici), la pleine conscience (pour l’article Comment baisser sa réactivité avec les neurones inhibiteurs) augmentent notre énergie et facilitent la connexion avec notre lobe préfrontal, notre conscience supérieure.
La plupart des gens remarquent que les événements qu’ils ne maîtrisent pas sont liés aux autres personnes. Dans notre vie, les activités que nous maîtrisons sont généralement celles qui nous concernent personnellement.Ce qui amène une conclusion simple : Le terrain le plus propice pour améliorer notre maîtrise est en nous-mêmes.
La vie est une suite constante d’exigences sur notre temps et nos talents. Ce flot est constamment alimenté par notre famille, nos collègues, nos amis, notre besoin de continuer à fonctionner parmi les épreuves de la vie ou les défis qu’elle peut nous apporter. Ainsi, les recherches récentes sur la maîtrise de soi démontrent que ceux qui ont beaucoup de maîtrise d’eux-mêmes et de volonté réussissent mieux que ceux qui en ont peu dans de multiples domaines, notamment dans les relations sociales, les études, le monde du travail, la gestion et l’équilibre personnel.
Nous pouvons nous prendre en charge et augmenter notre niveau de conscience et notre volonté (pour lire l’article Grâce à l’alimentation gagner une volonté d’enfer ) et ainsi être dans notre zone de libre arbitre afin d’accéder plus rapidement à ce que nous souhaitons et réaliser nos rêves sans être dans le combat et la dépense énergétique.
Monique