Chérissons cette source d’émerveillement

Nous aimons, bien souvent, tout ce que nous avons perdu : la capacité à l’émerveillement de nos enfants, leur créativité, leur imagination, leur simplicité, leur joie de vivre, leur grande faculté de contemplation ou de mouvement, leur grande connexion avec leur cœur.

Qu’aimons-nous tant chez les jeunes enfants?

Qu’aimons-nous voir tant sur leur visage lorsqu’ils déballent leurs cadeaux? Leur émerveillement, leur contentement.

Ils s’émerveillent avec des riens, car ils sont présents au monde, ils ne sont pas focalisés sur eux. La relation qu’ils ont avec le  monde est interrelié à leur grande imagination et celle-ci les fait avancer dans la joie de découvrir de nouvelles choses.  Un enfant aime découvrir, il n’a pa besoin d’être stimulé. Sa petite flamme intérieure le conduit de découverte en découverte, toujours  en lui permettant d’approfondir ses intérêts, chaque chose arrive au bon moment comme s’il était béni des dieux.

Malheureusement pour la plupart d’entre nous, plus nous avançons en âge, moins nous sommes émerveillés. Pour moi la phase d’émerveillement chez l’enfant et la phase d’exploration créative de l’adolescent se ressemblent et lorsque nous cessons d’explorer ainsi  notre façon de raisonner et d’agir devient répétitive, routinière, privée d’imagination. Nous devenons conditionné et nous perdons notre inspiration, nous nous déconnectons de notre essence et de notre feu intérieur.

De plus comme nous ne voulons pas ressentir nos émotions, nous les refoulons et nous écrasons par le fait même notre intensité émotionnelle, notre excitation,  notre joie et notre émerveillement. Nous perdons de la « couleur », mais par chance le contact avec un petit enfant nous ressource et nous reconnecte à nos élans d’émerveillement. C’est ainsi que nous nous permettons à nouveau de nous émerveiller à la vue d’une fleur, d’une chenille ou de la rosée sur une feuille.

Nos conditionnements sociaux  nous ont fait perdre différentes parties de nous : notre vitalité, l’intensité de nos émotions, notre intuition, notre créativité, notre engagement social. Peut-être avons-nous besoin de renouer avec ces différents aspects de nous et retrouver notre essence?

Lorsque  nous supportons mal certains aspects de la personnalité de nos enfants ou adolescents, c’est souvent parce qu’ils nous renvoient à quelque chose qui cloche dans notre propre vie. Nous ferions mieux alors d’explorer notre vie intérieure plutôt que de réagir à ces forces présentes chez  nos enfants.

Serions-nous en train d’épuiser cette belle énergie?

Serions-nous en train d’épuiser cette belle énergie tout comme le reste d’ailleurs? Si je peux vous donner un conseil, vérifiez si la quantité de cadeaux que vous leur offrez n’est pas disproportionnée. Pour ma part, aujourd’hui, je réalise que nous avons trop donné à nos enfants par le passé et, en même temps, je peux vous dire que c’est bien peu, si je me compare à d’autres parents. Lorsque je questionne les enfants autour de moi, année après année, sur les cadeaux qu’ils ont reçus, très souvent, je suis surprise de comptabiliser une valeur de plus de 500 $ et fréquemment, les enfants terminent en me spécifiant : « Et le reste, je ne m’en souviens plus. »

De plus, ce ne sont que des cadeaux de « luxe » et non pas des cadeaux utilitaires comme un équipement de sport, des vêtements ou un abonnement pour une saison de ski. Les enfants se retrouvent avec des objets de grande valeur dans leurs poches bien avant l’âge de responsabilité comme des téléphones cellulaires ou des jeux électroniques.

Si les enfants reçoivent beaucoup de cadeaux tout au long de l’année, ils désirent très peu, à moins que ce ne soit des articles à la mode car ils ont déjà tout, ils deviennent désabusés et ils perdent leur motivation à aller de l’avant pour combler leurs besoins. Ils sont trop souvent habitués à tout obtenir avant même qu’ils n’aient eu le temps de le demander. Mais rapidement nous conditionnons nos enfants à consommer pour se différencier dans la hiérarchie sociale inconsciente. Si vous désirez en savoir davantage sur la sécrétion de sérotonine liée à notre place dans un groupe c’est ici Profitez de l’été pour reprogrammer votre cerveau.

Impulsivité ou autocontrôle?

Pourtant, notre sens des responsabilités se développe lorsque nous sommes capables de retarder une gratification. Est-ce que nous donnons le temps à nos enfants de désirer ardemment certaines choses? Pour cela, il faut avoir une capacité de tolérance à la frustration, être capable de continuer à faire un effort même si nous n’obtenons pas le résultat désiré, ne pas nous décourager, continuer à persévérer. C’est ce que l’on appelle « l’autocontrôle ». Et c’est aussi une facette de la responsabilisation.

Peut-être que nous-mêmes, adultes, achetons-nous sous impulsion? Saviez-vous que notre impulsivité est beaucoup plus présente lorsque nous sommes stressés, fatigués ou que nous mangeons mal? C’est une spirale sans fin. Pour voir la chronique sur le sujet c’est ici.

La maîtrise de soi peut se développer à n’importe quel âge mais habituellement c’est une ressource qui se développe dans notre enfance. Maintenant avec les neurosciences nous savons qu’un enfant stressé aura beaucoup de difficulté à développer cette ressource car le cerveau  limbique (celui des émotions) celui qui dit « Allez fonce, achète!!! Consomme  » est rapide et il désactive notre cortex et son lobe frontal (la partie qui raisonne) en période de stress. Ces deux systèmes interagissent en permanence et en douceur dans une relation de réciprocité. Quand l’un est davantage actif, l’autre l’est moins. Pour en savoir davantage La métaphore des deux loups  .

C’est notre lobe frontal qui régule nos pensées, nos actes, nos émotions. Il est la source de notre créativité et de notre imagination. Il joue un rôle crucial dans l’inhibition des actions qui nous empêcheraient d’atteindre nos objectifs. Il réoriente notre attention et nous aide à changer nos stratégies en souplesse, au fur et à mesure que la situation évolue. Il est au cœur de notre capacité à nous maîtriser. Si vous désirez en savoir davantage sur les différentes parties de votre cerveau et leurs différentes fonctions c’est ici Un cerveau en santé assure le bonheur.

Le lobe frontal ne devient mature que vers vingt ans, laissant l’adolescent et le jeune enfant très vulnérables aux changements  de notre cerveau des émotions. Amy Arnsten, chercheur en neurosciences de l’université de Yale, a synthétisé de nombreuses études sur les conséquences du stress. Elle conclut que « même un stress de gravité plutôt moyenne, quand il est impossible à maîtriser, peut provoquer une perte rapide et très importante des capacités cognitives préfrontales ». Elle explique que plus la durée d’exposition au stress est longue, plus les capacités cognitives sont détériorées.  Ainsi, la partie de notre cerveau qui sous-tend notre capacité créative et nous aide à résoudre nos problèmes est moins disponible au moment où nous en avons le plus besoin. Si nous subissons un stress permanent, notre cerveau se reconfigure, de là l’importance de ne pas être impuissant envers les évènements de la vie et nous donner ce dont nous avons besoin par la pratique de l’Arrimage au coeur.

Ainsi donc, chaque fois que nous sommes dans le refoulement ou la répression d’une envie, nous dépensons de l’énergie. Êtes-vous une cigale ou une fourmi ? Serait-il est possible de développer la maîtrise de soi et de devenir une fourmi qui aime la danse et le chant? Si vous désirez une autre façon d’ajouter des freins à votre cerveau cliquez ici pour la chronique Comment baisser sa réactivité De là, je vous suggère soit de ne pas faire les courses le soir dans un état de fatigue ou de stress, soit de pratiquer la cohérence cardiaque avec induction de gratitude pour vous énergiser avant d’y aller (voir la chronique sur le sujet Comment décupler son énergie).

Désir ou besoin?

Ce qu’il faut savoir, c’est que le désir est une stratégie que nous utilisons pour combler un besoin. En même temps, ce ne sont pas toutes des stratégies utiles et essentielles. Les désirs peuvent nous éloigner du sens et des valeurs que nous souhaitons incarner dans notre vie. Tandis que les besoins sont vitaux. Je peux expliquer à mon enfant qu’il n’a pas besoin d’un téléphone cellulaire pour avoir de l’estime pour lui-même ou pour se faire des amis ou encore à ma fille qu’elle n’a pas besoin de ce vêtement pour avoir un sentiment d’appartenance à un groupe (voir article annexé « Envahi par les demandes incessantes de vos enfants, un outil efficace, le pot des désirs »).

Je peux désirer un ballon pour jouer, être en mouvement et peut-être aussi développer mes habiletés et même socialiser si je désire jouer au ballon avec quelqu’un. Je peux souhaiter avoir un cellulaire comme mes amis pour combler mon besoin d’appartenance ou encore d’être en lien, ou bien de sécurité pour avoir accès rapidement au 911.

Très souvent, nous achetons des jouets pour combler nos propres besoins de beauté, par nostalgie : « Moi-même, je l’avais désiré à son âge » ou encore par culpabilité de ne pas être aussi disponible que nous le souhaiterions.  Nous sommes dans l’effervescence de la magie des fêtes. Achetons-nous réellement pour combler des besoins spécifiques pour nos enfants ou seulement pour compenser le manque d’amour et d’attention que nous n’avons pas eu le temps de nous donner ou encore simplement parce que nous n’avons pas pu résister à la tentation?

Aussi plus nous consommons et plus nous encombrons nos maisons et nos vies et plus nous stressons. Plus nous achetons d’objets et plus nous augmentons les heures allouées à cette gestion surtout auprès de nos enfants pour ranger tous ces objets. Dans la majorité des cas nous achetons à crédit et le stress augmente encore davantage. Nous consommons pour le plaisir que cela nous procure sur le moment, la sensation de pouvoir qui est très éphémère. Le marketing et  la publicité cherchent à nous faire croire qu’il nous manque certains objets pour être heureux et ils réussissent très bien à nous diriger.

Faites l’exercice pour savoir si le cadeau que vous achetez comble réellement un besoin chez la personne à qui vous allez l’offrir :

Faites l’exercice pour savoir si le cadeau que vous achetez comble réellement un besoin chez la personne à qui vous allez l’offrir :

Ces achats de cadeaux étaient-ils vraiment tous nécessaires? Malheureusement, cet excès de consommation a des conséquences sur la population entière de la planète. Nous sommes de l’autre côté du balancier.

Je crois qu’il serait bénéfique pour nous de revoir notre système de croyances, car en regardant notre société actuelle, il semblerait que les comportements du système lutte-combat forment la base de beaucoup de nos valeurs et de normes dans notre vie.

L’indépendance (chacun pour soi), la compétition (je suis plus fort que toi), l’efficacité (je vais me presser comme un citron), la réussite (je dois y arriver coûte que coûte ou à n’importe quel prix), le pouvoir sur les autres, le contrôle sont des notions valorisées par la société de consommation bien plus que pour leur utilité vitale.

Nous passons du mode sacrifice/devoir/culpabilité/punition/récompense  au mode
laisser-faire/impulsivité/conditionnements/automatismes/plaisir.

Privilégions l’interdépendance (mutualité, nous avons tous besoin des uns et des autres), la collaboration (nous sommes tous égaux, trouvons une solution qui convient à tout le monde), le flow (nous sommes dans la fluidité), la passion (j’aime ce que je fais), l’écologie (nous respectons les systèmes naturels des êtres vivants), des liens empathiques et authentiques.

Monique Desjardins

L’effet du balancier: du sacrifice à la surconsommation

L’indépendance (chacun pour soi), la compétition (je suis plus fort que toi), l’efficacité (je vais me presser comme un citron), la réussite (je dois y arriver coûte que coûte ou à n’importe quel prix), le pouvoir sur les autres, le contrôle sont des notions valorisées bien plus que pour leur utilité vitale. Nous passons du mode sacrifice/devoir/culpabilité/récompense/punition au mode laisser-faire/impulsivité/conditionnement/automatismes/plaisir.

POUR CE FAIRE

Recherchons la cohérence, l’équilibre

Sur cette image nous voyons une petite fille en présence de son chien, nous savons que leurs cerveaux et leurs cœurs sont en cohérence. L’état d’amour, de gratitude, de compassion, d’empathie synchronisent les champs magnétiques de notre corps. C’est lorsque nous sommes en relation avec des êtres vivants que nous sommes bien. Maintenant, nous savons que notre performance est maximale en état de cohérence, lorsque nous sommes centré, notre tête, notre coeur et notre centre de pouvoir (ventre) . Nous sommes biologiquement faits pour l’équilibre entre les deux systèmes, nous sommes faits pour:

  • établir des contacts,
  • communiquer,
  • collaborer,
  • protéger,
  • réfléchir en étant alignés avec notre cœur,
  • créer,
  • utiliser notre intuition, notre imagination,
  • être en cohérence avec les cycles naturels de la Terre,
  • jouir de la vie,
  • nous émerveiller et explorer avec créativité.

Il est peut-être temps que nous reconnaissions le fait que l’ambiance neuropsychophysiologique (cohérence cardiaque pour en savoir davantage à ce sujet cliquez ici La communication du coeur)  de ces capacités humaines innées est également essentielle à notre santé et à notre survie autant physique, psychologique que mentale, ce qui veut dire que nous recherchons l’équilibre et que nous avons tout pour y accéder et, en même temps, que notre nature profonde exige cet état pour une meilleure vie. Si vos désirez commencer la pratique avec l’exercice de l’Arrimage au coeur c’est par ici.

Aujourd’hui, les modes de vie stressants frappent trop de personnes, et les individus sont de plus en plus jeunes à craquer et à souffrir. Beaucoup de maladies à tout âge sont causées par le stress et la poursuite des plaisirs et des désirs de plus en plus intenses. Nous vivons de plus en plus des situations de dépendance, aussi appelée addiction ou assuétude. Nous courons après plus de richesse, de luxe, de soirées de fêtes, de conquêtes, mais nous ne sommes jamais rassasiés, car toute cette course nous laisse toujours vides intérieurement. Nous perdons le sens de nos actions et  la vie en nous se dégrade, nous devenons des automates.

Nous éprouvons en tant qu’individus et en tant que société un besoin urgent de faire différemment, et cette solution réside en nous. Lorsque nous sommes connectés à nos valeurs et donnons du sens (une super chronique sur le sens perdu de nos actions)  à notre consommation, ce sont des choix faits avec notre cœur.

Présentement, nous nous faisons subir exactement le même traitement que nous faisons subir à la planète : surexploitation des ressources et des énergies, déficit économique, combat et indépendance et pourtant, la nature englobe l’ensemble des réseaux des relations et des interdépendances que nous appelons l’écologie, et ce système est durable seulement à la condition de protéger son équilibre.

Soyons écologiques pour nous, pour nos enfants, les futurs citoyens, et pour notre planète, cessons de nous surexploiter intérieurement et extérieurement, soyons connectés à notre cœur.

Nous pouvons donner:

  • des plats cuisinés par nous
  • des articles faits avec nos mains
  • une sortie au théâtre ou au cinéma à faire ensemble
  • du temps de gardiennage
  • un manucure, un soin quelconque
  • une sortie au restaurant ensemble
  • un cours de cuisine, de danse, de chant, de saut en parachute
  • du temps pour aider dans une tâche quelconque, comme peinturer une pièce  ou du temps de jardinage, faire son épicerie,  libérer la personne pour une journée

Je nous souhaite des journées en lien avec notre cœur et avec nos valeurs.

Monique