Il est vrai qu’il n’est pas facile de concentrer notre attention sur ce qu’il y a de bien dans notre vie, surtout quand cela va mal. Nous nous sentons à la merci des évènements ou de nos émotions. Nous nous sentons bousculés.
Nous ne pensons même plus que nous pouvons y faire quelque chose. Nous sommes maussades et insatisfaits. Nous essayons de résoudre les problèmes en éteignant les feux, mais ils se rallument ailleurs sous un autre aspect ou une autre forme.
Avez-vous déjà suivi une formation pour créer des changements? Peut-être que oui et peut-être que vous étiez très enthousiaste envers cette nouvelle approche, mais aussitôt sorti du cours, vous avez remis vos vieilles pantoufles, vos saboteurs et vos conditionnements sont revenus. Peut-être croyez-vous qu’il faudrait que vous changiez d’environnements physique ou relationnel, c’est l’extérieur votre problème.
Il est facile de revenir à nos vieilles habitudes. Je crois qu’il serait navrant que ce soit ainsi, car nous voulons tous vivre dans un monde meilleur, et comme le dit si bien Ghandi, ce grand sage : « J’ai voulu changer les gens près de moi, ma famille et mes amis et je n’ai pas réussi; j’ai essayé de changer les gens de mon village et je n’ai pas réussi; j’ai essayé de changer les gens de mon pays et ça n’a pas marché; j’ai essayé de changer le monde et je n’ai pas réussi… Puis un jour, j’ai compris, je me suis transformé, et le monde autour de moi a changé, il s’est transformé. »
Sortir de cette boucle d’automatisations négative
Essayons, tout comme Gandhi, de modifier les choses en commençant par nous-mêmes, sortons des spirales négatives, des rôles de bourreaux, victimes et sauveurs. Commençons par nous-mêmes, jour après jour : remettons notre travail sur le métier. C’est par la constance et la persévérance que nous y arrivons. Un petit pas à la fois. Ne vous découragez surtout pas. Vous pouvez faire des changements, même si cela est difficile par moment. Même si vous êtes dans une position de statu quo depuis un certain temps, ce n’est pas grave, vous pouvez décider maintenant de vous remettre en route.
Il m’arrive à moi aussi de me laisser emporter par la dynamique de mon environnement, qui malheureusement est fréquemment coloré par tout ce qui est problématique et négatif. Il s’agit de se ressaisir et de revenir à nos valeurs et à ce qui est beau autour de soi. De faire résonner notre coeur et élever nos fréquences vibratoires en focalisant notre attention, notre conscience sur ce qu’il y a de bien et de beau. Il est important de se donner des joies quotidiennes, des petits bonheurs, et de focaliser notre attention sur ces moments au lieu de regarder seulement ce qui ne fonctionne pas.
Lorsque je parle de se donner des joies, ce n’est pas de s’offrir un cadeau en achetant quelque chose que l’on désire. C’est plutôt d’apprécier ce qui est déjà là ou encore, si rien n’est présent, c’est de créer les conditions pour que cela apparaisse. Nous sommes des créateurs et nous l’oublions fréquemment.
Notre monde de qualité et l’urgence
À cause du fonctionnement de notre cerveau nous vivons des deuils fréquemment, chaque fois que notre environnement ne correspond pas à notre monde de qualité. Le monde de qualité se situe dans notre cerveau, il contient tout ce que nous aimons. C’est ainsi que se déclenche la réaction de stress dans notre corps à chaque fois que nous sommes désappointé. Il est important d’accepter nos états émotionnels, notre colère, notre tristesse, de les accueillir et de les transcender en leur donnant du sens. Ainsi nous passons plus facilement les moments difficiles dans notre vie.
Il y a de tout petits deuils sans grande importance, comme l’absence de lait dans le frigo pour notre bol de céréales matinal, mais il y en a de plus grands, par exemple notre enfant qui ne va pas bien, qui se fait remarquer négativement par ses enseignants ou encore notre ado qui s’isole et manque ses cours.
Dans ces moments de déception, de découragement, il devient essentiel de se recentrer sur ce qui va, de revenir à nos objectifs à long terme, de cesser de vouloir que la réalité corresponde immédiatement à notre idéal, à notre monde parfait. Nous devons apprendre à nous détacher du résultat et de voir les valeurs que nous incarnons pour augmenter notre satisfaction et par le fait même sortir de cette spirale qui nous tire vers le bas.
Cessons de vouloir que nos enfants réussissent à tout prix, qu’il soit dans le succès par rapport aux résultats scolaires, aux sports, aux activités parascolaires, aux amitiés, et cela, immédiatement. Cessons de vouloir que leurs enseignants soient fiers d’eux, qu’ils les félicitent et qu’ils les trouvent polis, respectueux. Nous aimerions qu’ils ne se chicanent pas avec leurs frères et sœurs, qu’ils soient généreux. Cessons de vouloir le succès et la réussite dans tout ce que nous entreprenons. Lorsque nous nous attendons à tout cela, nous perdons de vue l’essentiel, c’est-à-dire qui sont les personnes, les êtres humains derrière les comportements.
Par cette perte de connexion, nous augmentons le problème, car nous perdons la confiance, qui est l’élément essentiel à tout épanouissement. Comment voulez-vous avoir de l’influence sur quelqu’un qui n’a pas confiance en vous? Comment arriver à nous transformer si nous manquons de confiance en nous? La confiance est directement liée à notre sécurité intérieure. C’est avoir de l’assurance : je suis assuré que je suis capable d’y arriver, j’ai une posture interne d’assurance du résultat. Je sais que j’ai la capacité et la compétence pour y arriver, pour faire le changement nécessaire. Je détiens tous les ingrédients de la recette. Cette confiance s’acquiert tout au long de notre vie et il est possible de la faire grandir peu importe les évènements.
Connaissez-vous le ratio de Losada? Je vous donne cette information, car les travaux de monsieur Losada sont importants en psychologie positive. Il semblerait que pour avoir une bonne relation et perdurer dans le temps, un couple doit avoir cinq mots positifs pour une critique négative. Cette loi s’applique aussi sur la performance des équipes de travail, sur les résultats des entreprises ou avec les enfants. Il est donc démontré que nos interventions verbales ont un effet direct sur l’état de nos relations, et notre performance sur celle des autres.
POUR CE FAIRE
Nous pourrions donc commencer par cela, augmenter la quantité de mots positifs et élevants dans notre vie. Pour avoir une liste des qualités afin d’augmenter votre vocabulaire c’est ici .
Augmenter le positif en voyant les qualités chez les autres et pour nous-mêmes rend heureux. Si vous êtes incapable de le faire, nous pourrions commencer par :
- Enrayer la notion d’urgence de notre vie et réaliser que nos attentes nous font souffrir. Si je m’attends à ce que mon enfant soit doux avec son frère, je risque d’être déçu. Par contre, si j’ai la croyance qu’il est normal qu’un enfant ne sache pas nécessairement comment entrer en contact avec les autres, mon attitude sera différente. Il ne le fait pas et il devrait, il ne correspond pas à la norme sociale. C’est vrai que cela peut être difficile et en même temps, si nous continuons de nous plaindre, cela ne règlera rien à part nous enlever notre énergie. Et c’est pareil pour notre couple, pour nos collègues, pour notre travail. Sortons de cet état d’insatisfactions, réconfortons-nous (voir vidéo sur le lâcher prise) . Se dire que présentement, c’est comme ça et passons à l’autre étape. Accepter ce qui est là. Si nous n’acceptons pas , nous ne serons pas capable d’évoluer, c’est la première étape de tout.
2.Décidons où nous voulons aller, donnons-nous un objectif clair et des valeurs à incarner tout au long de notre chemin. Faire un escalier d’apprentissage avec un objectif à long terme (voir la technique des petits pas). Voyons cet objectif déjà atteint, ayons confiance en nos capacité d’y arriver. Créons des images dans notre tête. Soyons positif.
3. Si nous manquons de confiance, nous devons travailler sur notre sécurité intérieure avec l’Arrimage au coeur. Pour télécharger l’exercice c’est ici.
4. Déterminons la première marche, celle que nous sommes capable d’atteindre afin d’augmenter la confiance que nous avons en nous. N’oublions pas de célébrer nos bons coups, nos avancés, c’est ainsi que nus allons y parvenir.
4.Chaque jour, faire un bilan afin de voir ce que nous créons de bien. Ayons de la gratitude pour nos avancées, concentrons-nous sur ce qui va bien et non l’inverse.
5.Soutenons-nous en diversifiant nos stratégies de rappel pour être capable de répéter le changement que nous avons mis en place et cela plusieurs fois par jour car l’inconscient veut retourner à ces vieilles habitudes, il ne veut pas changer.
6. Pour plus d’informations sur les petits pas et la spirale du changement voir ce vidéo.
Il est possible d’aller vers la spirale ascendante. J’ai confiance que nous pouvons tous faire des changements dans notre vie.
GO GO GO c’est parti!!!
Monique