Le coeur est beaucoup plus qu’une pompe qui fait circuler notre sang, il est également un producteur d’hormones et il est aussi notre régulateur : il agit comme un métronome. Il règle le rythme de nos cycles organiques. Par contre il n’agit pas de façon autonome, il est en constante communication avec l’ensemble du corps et particulièrement le système nerveux autonome.
Le coeur communique de 4 façons
Nous savons aujourd’hui que le cœur communique avec le cerveau et le reste du corps de quatre façons et qu’il existe des preuves scientifiques :
Sur le plan neurologique (par la transmission d’impulsions nerveuses);
Sur le plan biochimique (par les hormones et les neurotransmetteurs);
Sur le plan biophysique (par les ondes de pression ou ondes de pouls);
Sur le plan énergétique (par les interactions du champ électromagnétique).
Sur le plan anatomique, le cœur est idéalement situé pour remplir son rôle de distribution à l’ensemble des organes et des centres d’interaction entre les différents systèmes de communication (énergétique, biophysique, biochimique et neurologique).
Sur le plan neurologique, les messages envoyés par le cœur arrivent à la base du cerveau appelé medulla, zone de notre cerveau reptilien, puis montent en cascade pour influencer l’amygdale cérébelleuse (centre d’informations émotionnelles qui compare notre perception de l’environnement externe avec ses informations stockées pour influencer toute prise de décision).
Par ce procédé, le cœur influence en permanence nos perceptions, nos émotions et notre raisonnement. Ceci a un impact naturel sur nos états mentaux et sensoriels, de même que sur notre performance.
Le coeur agit aussi comme une glande
Plus récemment encore, les chercheurs ont découvert que le cœur sécrète de l’ocytocine, plus communément appelée hormone d’amour et de lien affectif. Cette hormone fut mise en évidence au cours de l’accouchement, de la grossesse et de l’allaitement.
Elle intervient dans beaucoup d’autres attitudes comme la tolérance, l’apprentissage, l’amour maternel et tous types de comportements sociaux afin d’établir des liens durables entre les personnes. Les plus fortes concentrations d’ocytocine se retrouvent dans le cœur où il y a aussi plusieurs capteurs. Il sécrète aussi de la dopamine et de l’adrénaline , deux stimulants.
Ceci tendrait à prouver que le système émotionnel humain n’est pas confiné au cerveau, mais qu’il est plutôt distribué dans un réseau s’étendant à travers tout le corps.
Sur le plan biophysique, le cœur amène le reste du corps à se synchroniser lorsque nous sommes en bonne santé.
Le cœur fonctionne comme la principale centrale électrique du corps, il génère 40 à 60 fois plus de puissance électrique que le cerveau. Cette onde, qui est mesurée par un électrocardiogramme, peut être calculée partout sur notre corps. Elle crée un champ électromagnétique à l’extérieur de notre corps jusqu’à une distance de trois mètres. Quand nous sommes en cohérence, il y a une interaction directe entre le champ électromagnétique de notre cœur et celui de notre cerveau et lorsque nous focalisons notre attention sur notre cœur, ce champ augmente davantage.
Les recherches démontrent que l’information énergétique contenue dans le champ du cœur peut aussi être enregistrée par les gens qui nous entourent.
Le coeur et sa variabilité de fréquence cardiaque
Depuis les recherches du neurologiste Antonio Damasio, nous savons que les personnes développent leur plein potentiel quand la pensée et les émotions sont en cohérence. L’indicateur de mesure objective se nomme la variation de la fréquence cardiaque. C’est une mesure qui indique la variation de vos battements cardiaque dans un laps de temps donné.
Maintenant avec la mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque nous pouvons prédire le nombre d’années qu’il reste à vivre à une personne, sa vitalité et sa santé cérébrale. Cette mesure est maintenant utilisé par toutes les personnes qui veulent optimiser leur état de santé tel les athlètes, les entraîneurs et de plus en plus le grand public.
En tant que marqueur de la résilience physiologique et de la flexibilité comportementale, il reflète notre capacité à nous adapter efficacement au stress et aux exigences environnementales.
Une simple analogie permet d’illustrer ce point: tout comme la position changeante d’un joueur de tennis sur le point de recevoir un service peut faciliter une adaptation rapide, chez les individus en bonne santé, le cœur reste tout aussi réactif et résistant, amorcé et prêt à réagir en cas de besoin. C’est aussi sa capacité à revenir à la normale, à se revitaliser après l’effort.
Le VFC est également un marqueur du vieillissement biologique. Notre variabilité de la fréquence cardiaque est plus grande lorsque nous sommes jeunes, et à mesure que nous vieillissons, la plage de variation de notre fréquence cardiaque au repos devient plus petite. Bien que le déclin du VFC lié à l’âge soit un processus naturel, un VFC anormalement bas pour son groupe d’âge est associé à un risque accru de problèmes de santé futurs et de mortalité prématurée.
Un faible VFC est également observé chez les personnes atteintes d’un large éventail de maladies et de troubles. En réduisant l’usure induite par le stress sur le système nerveux et en facilitant les processus de régénération naturels du corps, la pratique régulière des techniques de renforcement par la cohérence cardiaque peut aider à restaurer un faible VFC à des valeurs saines. Aussi une activité physique quotidienne régulière aide à augmenter sa capacité d’adaptation.
Si nous sommes anxieux, notre rythme cardiaque accélère, notre bouche devient sèche, nous transpirons. Ce sont ces ressentis physiques qui sont à l’origine de nos émotions et de nos sentiments. Notre cerveau interprète ces signaux et c’est ainsi que nous sommes capable de communiquer nos émotions et nos sentiments.
Et c’est parce que les émotions exercent une puissante influence sur notre activité mentale et rationnelle, nous avons découvert que travailler à partir du cœur sur le niveau émotionnel était souvent le moyen le plus efficace pour entraîner des changements rapides, modifier des schémas mentaux ou des raisonnements. Pour faire une pratique, l’exercice del’Arrimage au coeur cliquez ici.
Le terme émotion en français est considéré comme un trouble subi tandis que l’anglais perçoit l’émotion comme e-motion, « motion » correspondant à bouger et « e » à énergie : « de l’énergie en mouvement qui nous pousse à agir ». À la suite d’un sentiment de peur, de frustration, de joie, de colère, de tristesse, nous nous mettons à passer à l’acte, que ce soit pour choisir, bouger, fuir ou combattre.
L’existence des émotions donne à notre vie toute sa consistance, ce sont elles qui dictent si nous sommes dans notre voie. Cependant, nous n’avons pas appris à les écouter vraiment et à comprendre leurs messages et nous ne savons pas à quel point elles peuvent affecter notre corps, nos énergies, nos pensées et nos relations aux autres. Les émotions et les sentiments sont en fait des ressentis physiques que notre cerveau interprète.
Maintenant, les scientifiques ont observé que les sentiments affectent notre corps et ont un impact direct sur la variation de notre fréquence cardiaque. Aussi, quand les émotions sont intenses, elles sont facilement détectées, car elles provoquent des changements significatifs sur le graphe de variation de notre fréquence cardiaque et ceci pour une raison particulière que nous verrons plus tard. Mais présentement, je vous parle de ceci pour vous présenter le principe de base de la cohérence cardiaque.
Nous sommes persuadés que notre pouls bat régulièrement. En effet, quand le médecin prend notre pouls, il compte le nombre de pulsations pendant 15 secondes et le multiplie par 4 pour avoir un résultat en pulsations à la minute. C’est ce que l’on voit habituellement sur les appareils dans les hôpitaux.
Cependant, si nous observons le temps écoulé entre deux battements et si nous le reportons sur une courbe de battements par minute, et ce, battement par battement, nous obtenons un tracé appelé la courbe de la variation de fréquence cardiaque.
Cette connaissance est mentionnée depuis longtemps dans la médecine chinoise. Elle est redécouverte en Occident avec l’apparition d’appareils de mesure moderne. C’est la notion de base dans l’approche de la cohérence cardiaque, et elle est directement reliée avec notre capacité d’adaptation.
Quand les personnes sont frustrées, en colère ou fatiguées, la courbe de leur battement cardiaque devient aléatoire à la fois en amplitude et dans sa forme, ressemblant à une chaine de montagnes escarpées.
Quand nous sommes fatigués, stressés et perturbés, il devient difficile de penser clairement, nous savons tous que ce n’est pas le moment pour prendre des décisions.
Le coeur dispose d’un « centre nerveux » tout comme un petit cerveau, il détient quarante mille neurones. Ce centre est régulé par le système nerveux autonome qui lui a deux branches, une qui sert d’accélérateur, la branche sympathique et l’autre pour ralentir, la branche parasympathique. La variabilité de la fréquence cardiaque est cette activité entre les deux branches du système nerveux autonome, le frein et l’accélérateur.
Le coeur et sa cohérence
La cohérence cardiaque est l’activité équilibrée entre le sympathique (cette branche qui accélère le rythme cardiaque, contracte les vaisseaux sanguins et stimule la sécrétion d’hormones du stress) et le parasympathique (la branche qui ralentit le rythme cardiaque et relaxe les systèmes internes du corps) .
Lorsqu’il y a équilibre entre ces deux branches du système nerveux, tout le corps et ses organes collaborent mieux, cela entraîne une diminution des frictions et de l’usure. Il y a beaucoup de bénéfices à pratiquer la cohérence cardiaque tel que la diminution de la production du cortisol, une hormone du stress et l’augmentation de la fabrication du DHEA , une hormone anti-vieillissement.
Lorsque nous nous sentons confiants et à l’aise, nos sentiments d’estime ou d’intérêt pour quelque chose ou quelqu’un modifient la courbe de variation de fréquence cardiaque. La courbe se transforme en une belle sinusoïde comme celle-ci dessous. Sur le graphique plus haut, on voit les deux cas de figure sur le même graphe, la personne était en cohérence et a cessé de l’être.
L’état de cohérence cardiaque est un état particulier de la variabilité cardiaque, il s’agit d’un état induit, instable et temporaire, et il entraîne une succession d’évènements physiologiques, biologiques, psychologiques et comportementaux.
La variabilité de la fréquence cardiaque est indépendante de la fréquence cardiaque.
Lorsque nous induisons un état de cohérence cardiaque, c’est à ce moment que nous avons accès à notre capacité optimale, nos pensées sont plus claires, nous adoptons un meilleur discernement dans nos actions, nos décisions sont plus évidentes.
Les effets positifs sur notre état général et sur la variabilité de notre fréquence cardiaque ne sont perçus qu’avec une pratique régulière. Pour augmenter notre capacité d’adaptation, il est bon de pratiquer la technique le matin avant 10 heures, et cela, pendant au moins 10 minutes. Si vous désirez vous aider à pratiquer cliquez ici.
Plusieurs croient que leurs émotions arrivent par hasard. Il est pourtant possible de mieux les comprendre, de les réorienter et d’en piloter la direction. Si vous désirez apprendre une technique pour maitriser et lâcher prise sur nos émotions c’est ici.
Quand nous avons assimilé et pratiqué de manière concrète cette gestion émotionnelle dans notre vie de tous les jours, nous nous sentons plus en cohérence avec nous-mêmes et nous avons davantage le sentiment :
- de mieux nous connaitre
- d’être notre meilleur ami
- de mieux nous occuper de nous
- d’avoir plus de succès
- d’être plus satisfaits de nos actions
- d’être plus à l’écoute des autres
- de développer un intérêt plus pertinent pour autrui
Habituellement, les résultats sont probants, et cela, rapidement, car en apprenant à mieux orienter nos émotions, nous gagnons une stabilité et un équilibre émotionnel et nous percevons mieux ce qui peut augmenter notre plaisir dans la vie.
Pensez au nombre de fois où vous auriez aimé rester calme et serein, soit au travail ou bien chez vous ou dans vos diverses activités! Il est possible de modifier notre état de santé physique, mental et émotionnelle à tout instant, il suffit de prendre le temps. je vous souhaite une bonne pratique.
Monique
5 Comments on “La communication du coeur”
Bonsoir Monique,
Concernant ce texte, je ne comprends pas ce qu’est un état de cohérence cardiaque.
J’ai beau lire et relire le texte, il y a quelque chose qui me manque pour comprendre.
Pouvez-vous m’expliquer davantage svp ?
De plus, comment puis-je réaliser l’exercice ? Quelle est la technique ?
Pour finir, que voulez-vous dire par : « la variabilité de la fréquence cardiaque est indépendante de la fréquence cardiaque. » ?
Merci d’avance de votre retour
Jocelyne
Bonjour Jocelyne, je suis heureuse de voir que vous êtes très intéressée par le sujet. Je prends note que cette chronique manque de clarté au niveau du concept de l’état de cohérence cardiaque. Êtes-vous inscrite à mon info lettre, je vous conseille de le faire et ainsi vous ne manquerez rien. Je vais écrire une future chronique pour bien expliquer le tout.
La fréquence cardiaque c’est le nombre de pulsations cardiaques par minute.
La cohérence cardiaque c’est l’espace entre 2 pulsations(en longueur sur le graphique ou en temps en fraction de seconde). Si la variation est très nette ou bien mesurable, on parle d’arythmie cardiaque ou trouble de rythme.Et il y en a une grande variété.
Bonjour je voudrais savoir les gens qui ont un souffle cœur et stresser comme faire pour contrôler son rime de battement de cœur
Bonjour,
Je ne suis pas médecin et je ne sais pas si vous prenez des médicaments,alors il serait difficile de vous aider sans avoir plus d’informations malheureusement. Mais tout est dans la respiration et le fait de s’autoréconforter peut nous aider à calmer notre respiration. Aussi plusieurs fois par jour,prendre conscience de sa respiration, son rythme, son débit et essayer de souffler par la bouche le plus longtemps possibles en pinçant les lèvres pour que notre expiration soit douce et longue. Le faire fréquemment est très aidant pour se calmer.