Margot est excitée par ses nouvelles habitudes de santé personnelle, surtout au niveau de son alimentation. Elle adore faire ses nouvelles recettes et aller au marché acheter des fruits frais et des légumes.
Grâce à leurs couleurs, leurs odeurs, leurs beautés et celle des aliments qu’elle se prépare, elle se sent pleinement en vie et connectée à l’univers. Maintenant elle ne subit plus la vie, elle en est devenue cocréatrice. Exemple, elle n’éprouve plus de fringale, elle ne pense presque plus au poulet frit et aux frites avec sauce. Même sa tablette de chocolat quotidienne ne lui manque plus.
Maintenant elle maîtrise de plus en plus ses émotions et ses comportements addictifs. Depuis qu’elle est attentive à ses émotions et qu’elle les accepte sans s’autocritiquer, elle a compris ses comportements alimentaires addictifs n’étaient que de l’évitement d’émotions qui paraissent perturbateurs, mais qui deviennent passagers, à la condition d’être pleinement accueillis
Marc est passionné par son entreprise et il adore atteindre ses objectifs. Il est toujours en train d’apprendre des nouvelles façons de faire pour augmenter son efficacité, mais il sait maintenant qu’il doit faire attention à lui avec sa nouvelle routine quotidienne, car il a trop perdu de temps et d’énergie à s’éparpiller sur les réseaux sociaux ou à jouer à ses jeux vidéo lorsque les choses n’allaient pas comme il le souhaitait.
Lorsqu’il perd sa concentration et son plaisir de cocréer avec la vie, maintenant il sait comment réagir pour ne pas fuir la situation pendant des heures.
Effectivement, nous observons fréquemment, avec frustration, le nombre de fois où nous sommes bloqués, exemples lors d’un début de projet et durant son exécution ou encore lors d’un changement d’habitude. Dans ces moments de vie ou ces projets nous pouvons expérimenter des moments où nous sommes dans la fluidité, dans le « flow ».
Ce qui veut dire dans la créativité abondante et tout coule de source, totalement concentré par nos actions. Nous cocréons notre vie. Puis tout à coup, nous nous retrouvons face à un obstacle et nous bloquons. Que s’est-il passé?
Qu’est ce qui nous bloque?
La plupart du temps nous croyons que ce sont des obstacles extérieurs, des évènements que nous ne contrôlons pas et d’autres fois nous avons la sagesse de regarder s’ils proviennent de nous, de notre intérieur. Certains obstacles peuvent être gérés, mais d’autres nous paraissent insurmontables car ce sont nos émotions qui créent nos pensées qui nous bloquent. Nous voulons contrôler notre vie avec force quand la cocréation est beaucoup plus efficace.
Certaines émotions peuvent même nous faire tourner en rond et dépenser toute notre énergie à faire des choses que nous ne voulons pas nécessairement. Nous nous retrouvons sur les réseaux sociaux ou encore le nez dans le réfrigérateur. Il est impératif de réaliser qu’à l’origine de toute dépendance ou comportement nuisible réside une émotion mémorisée qui gouverne le comportement. Ces automatismes de recherche de plaisir nous empêche de cocréer avec la vie.
Comment fuyons-nous nos émotions déplaisantes?
Parmi les obstacles intérieurs les plus habituels : la recherche de la perfection, le syndrome de l’imposteur, la peur, la colère, le découragement, le doute, le manque de confiance en soi, les injonctions négatives, la douleur et les traumatismes.
Comme pour la plupart des personnes nous n’avons pas appris quoi faire avec notre stress et nos émotions; alors nous fuyons notre malaise et nous allons nous réfugier dans le plaisir. En effet nous écoutons notre cerveau primitif qui nous dicte de fuir la situation, sinon d’attaquer ou de figer. Notre cerveau possède un fonctionnement naturellement addictif, il se comporte comme un drogué et souhaite toujours plus de plaisir.
Chacun de nous avons développé des actions d’éloignement de la souffrance qui nous satisfont dans une certaine mesure; cependant avec le temps, ces actions deviennent elles-mêmes une source de stress et de souffrance surtout lorsqu’elles deviennent une dépendance, une addiction ou un automatisme.
Parmi ces actions d’éloignement les plus populaires nous retrouvons : fuir en mangeant, en surfant sur le net, en fumant, en regardant la TV, en critiquant, en blâmant, en buvant, en magasinant. Il est indéniable que toutes ces actions peuvent nous apporter une satisfaction immédiate et un soulagement passager, mais à long terme, elles sont très nocives.
Effectivement ce soulagement n’est que temporaire, et habituellement d’autres malaises s’additionnent à ceux que nous connaissions déjà, comme la perte d’estime de soi, la culpabilité, la honte et c’est pourquoi notre découragement ne fait qu’augmenter. De là s’enclenche des cercles vicieux, car notre dépendance nous permet d’oublier pour un court instant notre culpabilité , contribuant ainsi au mécanisme de culpabilité
Les pauses peuvent être utiles
Par contre, il y a des personnes qui font des pauses en conscience lorsqu’elles se retrouvent coincées. Une pause en conscience telle que prendre une douche en conscience, faire une marche en conscience ou un tour de vélo dans un endroit aimé, parler avec quelqu’un d’empathique ou pratiquer un sport.
Nous pourrions considérer cette pause comme une action de fuite, mais comme elle modifie notre ressenti intérieur, elle peut nous débloquer et apporter une nouvelle perception face à cette énergie émotionnelle qui nous bloque face à l’obstacle.
Car le fait de changer l’énergie émotionnelle transforme les autres émotions subséquentes et par le fait même les pensées et l’interprétation de la situation. Cette nouvelle énergie va nous permettre d’être plus créatif et ainsi avoir la possibilité de transcender le niveau de fréquence de la problématique.
Pourquoi nous bloquons et re-bloquons?
La raison pour laquelle nous bloquons et re-bloquons à répétition est parce que nous recherchons le contrôle sur le résultat et cela immédiatement. Notre mental, notre égo souhaite notre monde idéal immédiatement et si nous n’arrivons pas au résultat souhaité cela nous frustre.
Et comme nous n’aimons pas cette sensation de frustration, de stress, nous allons stimuler notre centre de récompense par d’autres moyens. Notre cerveau sait exactement comment avoir du plaisir et il va nous suggérer la fuite vers un monde meilleur comme prendre un verre, regarder la télévision etc. Mais ce fonctionnement n’est pas de la cocréation.
Nous croyons qu’en nous éloignant, les pensées et les émotions ou le problème en question vont disparaître; malheureusement nous avons tort et nous devrons apprendre à surmonter le réflexe fonctionnel de notre cerveau primitif qui fuit automatiquement devant un « prédateur » réel ou non..
Notre cerveau est programmé pour nous ramener toutes les informations des problèmes non résolus et surtout avant d’aller dormir, car il sait très bien que cette information n’est pas intégrée et conséquemment qu’il ne peut pas l’assimiler et la « ranger » adéquatement. Face à cette difficulté, ce stress et cette souffrance, notre cerveau nous refera penser à cette problématique jusqu’à ce qu’elle se règle sinon nous allons vers la spirale descendante.
La façon dont un être humain accepte son sort et toute la souffrance que cela implique, lui donne amplement l’occasion, même dans les circonstances les plus difficiles, de donner un sens plus profond à sa vie. Il peut alors agir avec dignité, courage et altruisme. Mais il peut aussi, dans sa terrible lutte pour survivre, manquer de dignité et se conduire comme une brute.
Viktor E. Frankl
Cette liste n’est pas complète, nous pourrions probablement y ajouter des éléments, mais elle nous donne un aperçu.
J’ai indiqué « sous mon contrôle si je suis dans la conscience attentive », car la plupart d’entre nous sommes malencontreusement sur le pilote automatique durant 85% de notre vie. Si vous désirez en savoir davantage sur les automatismes et leurs fonctionnements, regardez ce vidéo.
La raison pour laquelle j’ai formulé les phrases par le verbe « agir » plutôt que « réagir » c’est que nous avons un libre arbitre même s’il dort la plupart du temps, il est tout de même présent et c’est lui qui nous permet de faire des choix d’actions et d’agir consciemment et ne pas réagir impulsivement selon nos automatismes et nos addictions. Si nous voulons sortir de nos réflexes et de nos habitudes nous devons réveiller notre libre arbitre et l’utiliser, pour en savoir davantage voir le lien plus haut.
LES SOLUTIONS
1. Augmentons en durée et en nombre nos moments de conscience attentive en pratiquant la méditation, la conscience attentive , la cohérence cardiaque avec l’arrimage au cœur . De cette façon nous diminuons ce happement par nos pensées et nos émotions de stress qui nous ramènent dans le passé ou nous envoie dans le futur et nous pousse vers des comportements non souhaités.
En effet , les neuroscientifiques ont découvert que lorsque nous demandons à notre cerveau de méditer, en plus de l’améliorer, il développe une variété de faculté liées à la maîtrise de soi, telles que l’attention, la concentration, la gestion du stress, le contrôle des impulsions et la conscience de soi.
Plus nous sommes conscients et attentifs, et plus nous sommes capables d’observer nos comportements d’évitement ou et tous les comportements, les pensées et les émotions qui nous nuisent. Celles que nous ne voulons plus. Nous croyons qu’il n’y a pas de moment où nous pouvons faire un choix différent mais en étant plus attentif nous verrons de plus en plus clairement nos comportements nocifs. Pour en savoir davantage vous pouvez lire la chronique «Programmons notre futur positivement».
2. En revenant fréquemment dans « l’ici et le maintenant », attentif à ce que nous voulons réaliser, nous cocréons davantage et nous ne sommes plus dans l’esclavage de nos automatismes qui rejouent sans cesse nos vieux scénarios. Par cette cocréation nous commençons alors à être et à faire autrement, à vivre autrement.
De plus si nous nous référons dans l’espace-temps en pratiquant la conscience attentive dans des moments spécifiques de la journée nous serons de plus en plus pleinement présents et nous commencerons à modifier nos ondes cérébrales et nos états mentaux et par le fait même, notre cerveau, notre personnalité et notre vie. Vous pouvez vous référer à l’affiche dans l’article pour débuter des routines de conscience attentive.
Lorsque nous nous apercevons que nous nous sommes fait happer par nos automatismes et que nous sommes bloqués, nous ne voulons pas combattre et nous culpabiliser, ou nous mettre en colère et avoir honte car c’est une perte d’énergie. Nous voulons seulement laisser aller, débloquer et reprendre notre énergie pour cocréer à nouveau. Se réengager envers nous-même et nous allons devoir le faire fréquemment car notre cerveau est persévérant.
Aller vers nos émotions avec acceptation
Devenir conscient de l’émotion et identifier où nous la ressentons dans votre corps
- identifier et étiqueter l’émotion
- pour rester attentif, nous pouvons nous dire « c’est de la colère » « c’est du découragement » sans juger ou évaluer
- acceptons notre émotion
- ne nions pas l’émotion, reconnaissons et acceptons qu’elle soit là
- réalisons l’impermanence de nos émotions
- même si l’émotion semble écrasante, elle passera
Questionnons-nous:
Demandons-nous « qu’est-ce qui m’a déclenché? » Pourquoi est-ce que je ressens ça? Est-ce dû à mes pensées? Suis-je dans le contrôle ou dans le flow de la créativité?
Abandonnons le besoin de contrôler nos émotions, de vouloir les faire disparaitre ou de les remplacer par des émotions joyeuses immédiatement ou encore de les fuir en nous sabotant …soyons juste présent à ce qui se passe en nous présentement. Après avoir mis de la conscience sur nos émotions nous serons capable de faire des choix conscients et de nous réengager envers nos objectifs. La maîtrise n’est pas le contrôle.
3.Soyons ouvert à l’issue de nos émotions et à ce qui se déroule en nous. Regardons notre blocage, accueillons-le, puis relâchons-le. Notre cœur est là pour nous aider.
Réalisons qu’où va nos pensées et nos émotions notre énergie suit. Reconnectons-nous sur notre cœur pour revenir dans le flow du moment présent, la connection avec l’univers et cocréer avec lui.
Manifestons ce que nous voulons.
Monique