Nous savons aujourd’hui que de petits stress fréquents chaque jour sont plus dommageables pour un individu qu’un seul très grand stress.
Pourquoi est-ce ainsi?
Considérant que l’humain possède une très grande capacité d’adaptation, il ne s’aperçoit pas malheureusement des petits changements que ces stress occasionnent sur sa personne et ses états internes; c’est de cette façon que les maladies se développent.
Un grand stress va davantage susciter des actions physiques. Tandis que nous encaissons les petits stress et dans la plupart des cas nous sommes captifs ce qui veut dire que les petits stress ne nous demandent pas une dépense d’énergie par l’action. Ce qui fait que nous ne libérons pas cette énergie qui est disponible et c’est là le problème.
De plus considérant que l’humain possède une très grande capacité d’adaptation lorsqu’il est jeune, il ne s’aperçoit pas malheureusement des petits changements que ces stress occasionnent sur sa personne et ses états internes. Ces changements se font petit à petit et nous n’y prêtons pas attention. Mais c’est de cette façon que les maladies se développent avec les années.
Quels sont ces changements non perceptibles?
Les petits stress induisent des modifications sur le plan de notre perception, de notre métabolisme corporel,de notre niveau d’énergie, des émotions ainsi que sur l’état psychologique, mental et comportemental.
Ces modifications internes sont insidieuses et nocives pour nous-mêmes, car elles se font à notre insu. Nous croyons être la même personne jour après jour ou en tout cas à peu près la même personne, mais ce n’est pas le cas.
Si nous percevons notre monde extérieur comme menaçant, inquiétant, frustrant ou insatisfaisant (besoin de sécurité non comblé), il le devient automatiquement, et les hormones que notre corps commence à sécréter viennent obscurcir de plus en plus notre perception des expériences que nous vivons, ce qui fait que nous devenons de plus en plus réactifs, sans le savoir. Notre perception se masque, car nos sens sont de plus en plus endormis et, en même temps, nous sommes soit à fleur de peau (hypersensible) soit complètement insensibles et engourdis , ou encore nous passons de l’un à l’autre.
L’histoire de la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite?
C’est l’histoire selon laquelle une grenouille plongée dans l’eau d’une marmite que l’on chauffe très lentement jusqu’à ébullition serait incapable de prendre conscience du danger avant qu’il ne soit trop tard, se laissant engourdir puis cuire malgré elle. Par contre, si l’eau avait été chaude dès le départ, la grenouille s’en serait sortie indemne en sautant de la marmite, la stimulation étant suffisamment critique dès le début.
Gros stress ou petit stress?
C’est exactement pareil pour nous. Si nous faisons face à un gros stress comme un deuil, un incendie, une perte de travail, une séparation, comme nous sommes conscients de l’épreuve que nous affrontons, toutes nos stratégies sont planifiées pour passer à travers de ce moment difficile: nous avons tendance à mieux nous nourrir, nous dormons plus car nous sommes fatigués, nous parlons beaucoup avec nos amis et nous demandons de l’aide si c’est nécessaire. Si nous croyons avoir les ressources nécessaires pour passer à travers ce défi, nous ne le vivrons pas de façon négative.
Tandis que cela est différent pour les petits stress que nous ne voyons pas bien jour après jour, nous nous disons que notre fatigue va passer. Finalement, nous devenons moins actifs, nous regardons plus souvent la télévision, nous buvons un peu plus de vin pour essayer de mieux dormir et de relaxer car nous sommes tendus et n’arrivons pas à nous détendre. Et sans le savoir, nous devenons de plus en plus inanimés et vieillissants, malades ou déprimés, un petit peu plus chaque jour.
Nous avons hâte de plus en plus rapidement aux vacances, nous nous retrouvons de plus en plus en état de survie, nous avons de moins en moins d’énergie pour nous développer. Nos ressources sont utilisées pour survivre. Nous perdons notre optimisme et oublions nos rêves. L’homéostasie, l’équilibre de notre métabolisme (activité de notre corps: digestion, respiration etc) se dérègle petit à petit, et c’est ainsi que les maladies se développent. Elles peuvent prendre dix, vingt ou même trente ans à se mettre en place. C’est notre capacité d’adaptation diminue à chaque jour.
Le stress chronique
Et comme le stress a une grande influence sur nos relations, car il réduit notre champ de perception à notre propre personne (vision égocentrique), nous manquons de collaboration, de bienveillance et d’empathie pour les autres. Nous vivons de plus en plus de conflits, ce qui nous amène encore plus de stress, et nous voilà dans des boucles rétroactives qui n’en finissent plus.
De plus, nous sommes incapables d’agir avec une vision du futur, nous manquons de discernement pour hiérarchiser la multitude d’informations qui nous parvient et pour déterminer ce qui est important de ce qui ne l’est pas. Nous sommes obnubilés par le vacarme dans nos têtes, et des pensées obsédantes reviennent en boucle, car nous vivons aussi un sentiment d’impuissance vis-à-vis de nos problèmes, c’est la surcharge mentale. Car tout est boucle rétroactive, le corps influence nos pensées etc.
Comme le mentionne Mihaly Csikszentmihalyi, «Le bonheur n’est pas quelque chose qui arrive à l’improviste, il ne s’achète pas et ne se commande pas, il ne dépend pas des conditions externes, mais plutôt de la façon dont elles sont interprétées ». Effectivement nous pouvons cesser d’être victimes des situations et de nos émotions, nous pouvons être cocréateur avec la vie.
Le bonheur n’est pas quelque chose qui arrive à l’improviste, il ne s’achète pas et ne se commande pas, il ne dépend pas des conditions externes, mais plutôt de la façon dont elles sont interprétées.
Mihaly Csikszentmihalyi
Prenez une personne qui a subi de très grands stress, un choc post-traumatique comme une guerre par exemple, puis mettez-la devant un paysage spectaculaire de beauté : elle ne pourra pas le contempler; et ce n’est pas par manque de volonté, c’est parce que son cerveau n’a plus la capacité de le faire, car il vit et revit sans cesse cette boucle rétroactive émotion négative/pensée négative.
La chimie du cerveau et du corps est complètement transformé et il peut être très difficile de la rééquilibrer par nous-même. Si nous sommes bloqué parce que nous avons vécu un traumatisme ou que nous sommes bloqué dans une boucle descendante comme un épuisement ou une dépression, nous risquons d’avoir beaucoup de difficulté à remonter par nous-même car nous manquons de discipline et d’énergie. Fréquemment nous aurons besoin d’une aide extérieur. Mais lorsque nous apprenons à transformer nos états internes , tout est possible. Inscrivez-vous à mon infolettre pour avoir plus d’informations à ce sujet.
Donc : « Le bonheur est une condition qui doit être préparée, cultivée et protégée par chacun ».
Les personnes qui apprennent à maîtriser leurs expériences intérieures deviendront capables de déterminer la qualité de leur vie et de s’approcher aussi près que possible de ce que l’on appelle être heureux.
Pourquoi parle-t-on de maîtrise? C’est parce que si on se laisse vivre, il est fort probable que ce soit les émotions et les pensées de stress qui ressurgissent. Le cerveau est ainsi fait, il ramène sans cesse les pensées concernant nos problèmes afin que nous puissions les régler.
En outre, plus il est stressé, plus il sait qu’il va manquer d’énergie, donc il limite au maximum ses dépenses énergétiques, il fonctionne avec les modes automatiques du cerveau reptilien, il est de moins en moins capable de réfléchir et il est encore moins capable de créer. Nous devenons victimes de nos conditionnements automatisés.
Tout comme les dominos, il s’agit d’arrêter la chute d’une seule pièce pour cesser le cercle vicieux. On peut prendre le chemin circulaire qui commence par la maîtrise du contenu de sa conscience, c’est-à-dire par ses pensées ou encore par ses émotions ou se libérer de nos tensions internes par du sport.
Les perceptions qui arrivent au cerveau sont le produit de plusieurs forces qui façonnent l’expérience vécue : elles influencent l’humeur de l’individu et, par le fait même, ses pensées.
Nous croyons que beaucoup de ces forces sont hors de notre contrôle et c’est pour cette raison que beaucoup de gens croient que notre sort est déterminé par des agents extérieurs. Pourtant, il nous est tous arrivé à un moment donné non pas de nous sentir assaillis par des forces anonymes, mais plutôt d’avoir le plein contrôle de nos actions, d’avoir la pleine maîtrise de notre vie.
Cela vous est-il déjà arrivé de penser que « tout baignait dans l’huile », que vous aviez le bon « timing », le bon geste, le bon mot, comme si vous étiez pleinement connectés au moment présent? Dans ces rares moments, nous ressentons une grande satisfaction et c’est aussi ce que nous vivons dans la « zone de puissance optimale ». Nous pouvons vivre cet état sur commande avec la pratique de la cohérence cardiaque et en cocréant avec la vie. Nous vivons plus de confiance et développons notre courage.
Le bonheur est une condition qui doit être préparée, cultivée et protégée par chacun
POUR CE FAIRE
Nous sommes faits pour nous adapter à la vie et les défis nous rendent plus forts. La loi de l’Hormèse dit ceci: tout organisme s’améliorera si ce dernier est exposé, de manière adaptée à sa constitution, à un stress puissant, mais court.
Ce principe prodigieux, partagé par tous les êtres vivants, est l’un des axes essentiels pour renforcer sa santé et avoir un corps, un cerveau et un mental, plus fort et plus résistant. Ce sont les petits stresseurs continues qui nous épuisent. Nous ne les voyons pas et nous n’avons pas le temps de récupérer entre chacun d’entre eux. Et de plus nous ne bougeons pas, c’est ainsi que le stress chronique se développe.
Ainsi le stress chronique nous fait perdre notre capacité à rebondir et il altère notre perception. Ces stresseurs (alimentation transformée, produits toxiques, pollution, manque de sommeil, manque de ressources (temps, argent, bienveillance relationnelle, empathie, etc) ou trop de stimulus (faire plusieurs choses en même temps, absorber des flux d’informations et de stimulations denses, courir dans tous les sens, travailler de longues heures) ne sont pas faits pour perdurer dans le temps, ils devraient être sur une courte durée pour que nous puissions récupérer.
Contrairement à nos ancêtres, qui pratiquaient une activité physique régulière, notre mode de vie sédentaire ne facilite pas l’élimination du cortisol, hormone du stress. Et celle-ci abîme notre corps, nos organes et notre métabolisme. Elle provoque à long terme des maladies physiques et mentales.
Nous pouvons utiliser notre intelligence et notre savoir pour changer notre cerveau en mieux et ainsi être moins atteints par les petits stresseurs. En particulier, nous pouvons aborder la vie sur le mode réceptif le plus souvent possible, refréner et calmer les états réactifs lorsqu’ils surviennent et revenir à notre base réceptive au plus vite. C’est la meilleure option, l’alternative au stress, à la tristesse, aux conflits et à de nombreux problèmes de santé. Le mode réceptif c’est cultiver ce qui est bon, voir nos forces intérieures, prêter attention aux sensations agréables, etc. Et, plus nous nous engagerons sur cette voie, plus il sera facile de la suivre, car notre cerveau développera un penchant dans ce sens.
- pratiquer la cohérence cardiaque ou toute autre technique de respiration pour tonifier notre nerf vague (nerf qui freine notre réaction au stress) et avoir un effet positif sur notre santé. Ainsi nous aurons une meilleure résistance aux stresseurs. Pour en savoir plus c’est ici
- cultiver ce qui est bon c’est s’imprégner consciemment, pendant plusieurs secondes, chaque jour, de quelques expériences satisfaisantes. Par exemple : se sentir inclus, apprécié ou pris en considération. Cette pratique est simple et elle met du baume au cœur. Rapidement, nous nous sentons de plus en plus à l’aise, joyeux et confiants.
- voir nos forces intérieures et construire notre vie sur celles-ci est d’un grand soutien. Plus nous utilisons nos forces et plus nous augmentons notre vivacité, notre confiance, notre résilience. Pour en savoir davantage, allez lire ma chronique à ce sujet et faire le test.
- tenir un journal de gratitude nous aide à développer un cerveau réceptif plutôt que réactif. Allez voir ma chronique sur la gratitude, c’est une puissance du cœur.
- ici vous pouvez aller voir votre niveau de stress
- faire de l’exercice en vous poussant un peu augmentera votre capacité d’adaptation
Cela vous est-il déjà arrivé de penser que « tout baignait dans l’huile », que vous aviez le bon « timing », le bon geste, le bon mot, comme si vous étiez pleinement connectés au moment présent? Dans ces rares moments, nous ressentons une grande satisfaction et c’est aussi ce que nous vivons dans la « zone de puissance optimale ». Nous pouvons vivre cet état sur commande avec la pratique de la cohérence cardiaque. Vous pouvez télécharger l’enregistrement de l’exercice de l’Arrimage au coeur .
Venez découvrir la puissance de votre coeur
Monique