Suis-je stressé?

Voici quelques caractéristiques des différents niveaux de stress. Par cette lecture,vous allez pouvoir identifier votre niveau de stress.

Les niveaux de stress bas

  • Je me sens bien.
  • Je suis énergique.
  • Mes humeurs sont stables.
  • Je suis plus souvent de bonne humeur et cela même dans l’intimité.
  • Je suis en mesure de me détendre facilement.
  • Les loisirs physiques m’apportent du plaisir.
  • L’augmentation de la pression améliore mes performances.
  • Ma pensée est claire, et j’apprends facilement.
  • J’ai beaucoup de mémoire et d’attention.
  • Ma concentration est bonne sur plusieurs heures.
  • Je me considère comme performant.
  • Je suis capable de dire non.
  • Les autres me voient comme adaptable et abordable.
  • Les autres me voient aussi énergique et efficace.

Les niveaux de stress modéré

  • Je me sens entraîné, hyperactif, et agité.
  • J’ai tendance à prendre des décisions sous la pression et je fais des erreurs.
  • Je me sens surchargé, mais je suis encore capable de dire non.
  • Je me sens souvent fatigué, mais je prends des mesures pour récupérer.
  • J’essaie souvent de presser quelques gouttes supplémentaires sur ma performance.
  • Si je fais de l’exercice physique, ce n’est plus par plaisir, mais je dois être discipliné.
  • La pression sociale commence à jouer un rôle plus important dans ma capacité à augmenter ma performance.
  • Mon sommeil est à peu près convenable.
  • Les autres me voient aussi fatigué mais encore efficace. 

Les niveaux de stress élevé

  • Je me perds souvent de vue.
  • Je suis préoccupé et critique fréquemment.
  • Des fois à fleur de peau.
  • Je peux déprimer par moment.
  • Je me sens irritable et sur le bord de la crise facilement.
  • Je me plains régulièrement et je suis pessimiste.
  • Je manque d’attention et de concentration.
  • Je travaille de longues heures, mais j’en fais moins.
  • Mon équilibre travail/famille n’est pas atteint.
  • J’ai souvent des maux, douleurs et courbatures.
  • Je ne pense pas aussi clairement que j’avais l’habitude de le faire.
  • J’ai des problèmes de sommeil et d’insomnie.
  • Je me sens comme si je fonctionne en mode de survie, il m’est impossible de penser à faire de l’exercice, je suis crevé.
  • J’ai moins de plaisir pour les petites choses de la vie.
La première fonction du cerveau humain n’est pas de remplir un formulaire d’impôts, mais bien de détecter le danger pour que le corps, aiguillonné par une poussée d’adrénaline et de cortisol (les deux principales hormones de stress), puisse réagir efficacement. Le hic, c’est que le cerveau humain ne distingue guère entre le danger suprême qui guettait l’homme préhistorique face à un mammouth qu’il devait abattre pour se nourrir, et la menace que représente pour une personne l’évaluation annuelle que doit lui remettre un patron plus ou moins sympathique. Mammouth ou patron antipathique, pour le cerveau, c’est la même chose : il s’assure que le corps réagit efficacement à la menace.
Sonia Lupien

Nos pensées prolongent la durée de la réaction de stress

Comme nous l’avons vu, le stress est une réaction d’adaptation dans le but de faire face à une situation menaçante, inconnue ou imprévisible. Par nos pensées, nous créons et maintenons souvent un état de stress malgré que notre système ait besoin de revenir à l’état normal de sérénité ou de récupération. Si le stress est trop intense ou se prolonge, il s’installe donc un état d’épuisement. C’est pour cela qu’il est important d’entrevoir une bonne gestion du stress afin de créer les réactions physiologiques, émotionnelles et psychologiques appropriées et nécessaires à l’action et de retrouver notre équilibre le plus tôt possible. Ce qui veut dire que ce n’est pas parce que je réagis à un déclencheur que je ne peux rien faire d’autre que de le subir.

 

Les stratégies dysfonctionnelles face au stress

 

  • La négation, le déni
  • La diversion, l’évasion ou la mise à distance
  • L’évitement, la fuite ou l’isolement
  • Le défoulement émotif

Toute diversion peut créer une dépendance et détruire nos relations et notre vie

L’évitement peut être utile dans certaines situations dangereuses telles que de se faire suivre par des individus louches. Cependant, lorsque l’évitement ou toute stratégie vous empêche d’affronter ou de gérer un problème, ceci est nocif sur les plans émotif, psychologique et physique.

L’évitement accentue le problème tout simplement parce qu’il nous empêche de le résoudre. La consommation d’alcool, de drogues ou de nourriture, la provocation de disputes pour se détourner du problème, la cyberdépendance, les jeux électroniques, le travail et plusieurs autres choses peuvent servir de diversion pour fuir la réalité. Et comme une personne stressée a de moins en moins de volonté et est de moins en moins capable de s’affirmer, il devient facile d’adopter des stratégies inefficaces comme la sédentarité, la cyberdépendance , tout ce qui peut nous faire basculer dans des cercles vicieux. S’ensuit une perte d’estime de soi due à une baisse de sentiment de contrôle de sa vie.

Aussi nous pouvons  être dépendants de nos bouffées à l’adrénaline comme les travailleurs acharnés. Le défoulement émotif sert à se focaliser sur ses émotions négatives et à les exprimer au lieu de chercher un moyen de régler le problème qui en est la source. Cette stratégie entraîne une augmentation des hormones de stress, crée des conflits et augmente l’éloignement de ceux qui pourraient nous aider et nous soutenir, ce qui ne réussit qu’à empirer les choses.

Le stress n’est pas mauvais en soi, il faut apprendre à le gérer et non le subir. Alors, il devient un puissant outil de développement énergétique, plutôt que d’épuisement. Puisqu’il n’existe pas de vie sociale sans stress, alors autant apprendre à vivre avec et à le gérer et développer nos états de cohérences plus régulièrement. Oui il est possible d’embrasser nos peurs et danser avec elles ou encore de « prendre le taureau par les cornes « .

POUR CE FAIRE


Nous devons donc trouver des façons d’agir sous peine d’en souffrir physiquement à plus ou moins long terme car nous perdons plus ou moins 5% par année à partir de l’âge de 25 ans notre tolérance à la frustration si nous ne mettons pas en place des stratégies pour protéger notre homéostasie (état d’équilibre et de cohérence  de notre métabolisme). Il est possible par exemple de détourner notre agressivité refoulée vers une activité sportive mais nous voulons  ne plus arriver à avoir des décharges d’adrénaline, cette tension accumulée dans notre corps. Si nous sommes dans le flow, le stress est inexistant. Pour acquérir avec facilité cet état interne, il faut pratiquer soit la cohérence cardiaque, la pleine conscience ou la méditation. Toutes ces pratiques augmentent notre résilience, notre capacité d’attention et régularise nos émotions. De plus elles augmentent notre volonté car cette dernière est directement relié à notre niveau de stress.

Les stratégies globales et proactives

Nous devons être proactif et agir sur notre cercle d’influence plutôt que de se faire envahir par notre cercle de préoccupations, cocréer avec les défis de la vie.

À l’aide de différentes stratégies, il est important d’agir sur les cinq volets du de la fleur de la résilience : cognitif, émotif, physiologique, le sens et  nos relations.

Lorsque nous sommes tendus, nous pouvons gérer les réactions physiologiques

  • Utiliser une écoute autoempathique ou parler à quelqu’un disposé à nous écouter ou encore aller écrire pour coucher les mots sur le papier afin de s’en libérer.
  • Chanter, danser ou aller courir ou faire des corvées physiques si notre organisme est déjà affecté par le stress au lieu de se défouler sur les autres.
  • Faire preuve de créativité si l’adrénaline est déjà au rendez-vous, se dépenser (aller crier dans les bois, courir mais attention, ce ne doit pas être un défoulement qui encourage davantage la sécrétion de cortisol) et éliminer le cortisol et l’adrénaline de notre corps pour ne pas être contaminé et vivre les conséquences.
Avoir des habitudes de vie saine a un impact direct sur notre niveau de stress
  • Pratiquer la cohérence cardiaque « Arrimage au cœur » tous les jours avec manœuvres vagales, focalisation sur la respiration, respiration confortable, focalisation sur la région du cœur, focalisation sur la sensation agréable de calme dans le corps, évocation affective et induction d’un sentiment agréable, vigilance calme. Vous pouvez télécharger  un exercice d’Arrimage au coeur.
  • Reconnaître ses émotions et faire du lâcher prise.
  • Donner du sens à nos actions. Pour en savoir plus cliquez ici
  • Être déclencheur de potentiel pour soi et ses proches. Faire un bilan gratifiant et célébrer chaque jour.
  • Installer une douceur en soi chaque jour par exemple et faire des bilans quotidiens : relaxation, massage, se faire plaisir, bain de mousse, balade dans la nature, zoothérapie, chant, danse, exercice de gratitude, etc.
  • Utiliser les visualisations.
  • Vivre des moments de flow « Être dans la zone ».
  • Avoir des moments pour trouver refuge lorsque nous avons peur.
  • Boire beaucoup d’eau pour ne pas stresser son corps et son cerveau davantage.
  • Pratiquer un sport, faire une activité physique ou encore jouer dehors.
  • Se reposer suffisamment.
  • Sourire , rire, sourire, rire
  • Accroître notre capacité de vivre pleinement dans le moment présent
  • Avoir une alimentation saine, voir la chronique

 

Monique

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